Depuis notre dernière communication, beaucoup de choses se sont déroulées, dont la mission assurée par les élèves de Centrale Lyon. Vous trouverez en pièce-jointe le compte-rendu détaillé de leur mission, une aventure vécue par 13 centraliens du début du projet en novembre 2024 au débriefing de septembre 2025). Un grand merci à eux pour cette aide concrète apportée aux bambins.
Au niveau de l’école, la rentrée scolaire s’est déroulée normalement. Cette année 920 élèves ont été accueillis ; ils ont pu bénéficier des nouveaux équipements construits ou fournis par les centraliens (pavage de la cour, nouveaux mobiliers scolaires, toilettes sèches…).
Depuis, la situation de Madagascar s’est dégradée. Même si à Ambalavao le calme règne, l’approvisionnement est fortement perturbé par le blocage des routes reliant les grandes villes ; les magasins sont vides. Par des contacts réguliers en visio ou téléphoniques avec Josée la Directrice, cette dernière nous tient informés des difficultés rencontrées. Actuellement les réserves de nourriture de l’école permettent de faire face à la pénurie. Les repas des élèves sont assurés ainsi que pour le personnel, mais pour combien de temps ? Le voyage de six membres de l’association, prévu début novembre, semble bien compromis.
Pour notre association, nous avons dû annuler le vide-grenier de fin aôut, n’ayant pas réussi à obtenir une réponse claire à notre demande d’autorisation en temps utile. Une rencontre avec le Directeur du cabinet du Maire nous a permis de remettre le projet de vide-grenier 2026 sur la bonne voie. Nous veillerons à son aboutissement ; soyez-en sûrs !
Pour le marché de Noël de Villeurbanne, le chalet des Bambins sera installé les 19, 20 et 21 décembre 2025 dans le village solidaire, rue Henri Barbusse. Toute l’équipe des Bambins vous proposera des articles artisanaux de Madagascar pour vos cadeaux de Noël et s’entretiendra avec vous des actions que mène l’association.
Enfin, la date de notre prochaine assemblée générale a été fixée le 31 janvier 2026 à 9 heures à l’Eglise paroissiale de Villeurbanne Cusset. Nous vous espérons nombreux.
Salama à tous, et bienvenue aux DA !
J’espère que tout le monde a bien profité de ses vacances. Vous allez suivre pendant les quelques minutes à venir l’aventure de 13 centraliens dans le cadre d’une mission solidaire pour l’école des Bambins d’Ambalavao à Madagascar.
Cette aventure débute en novembre avec les prétendances pour la MISSI Madagascar. Vente de crêpes, stand de Noël, chacun s’efforce de montrer sa détermination à participer au projet. C’est à la fin des mini-projets assignés que sont choisis les 13 compères qui devront mener à bien la mission.
Mais en quoi consiste-t-elle exactement ?
Leur mission (et ils l’acceptent) se partage en deux parties principales.
La première consiste à récolter des fonds tout au long de l’année afin d’atteindre au moins le montant du devis envoyé par l’école des Bambins d’Ambalavao. Ventes de crêpes et de gâteaux (que d’heures passées à cuisiner !), partenariats et crowdfunding s’enchainent. Malgré le stress du vin chaud à la bouilloire, des beignets ratés et des crêpes trop peu nombreuses face à une horde de centraliens affamés sortant avec empressement des amphis, l’équipe se débrouille bien. Elle récolte cette année près de 8400 euros qui serviront à financer le pavage de la cour, la construction de toilettes sèches et l’achat de bureaux pour les élèves.
La deuxième partie de cette mission est le voyage en juillet dans l’école.
Ils finissent tout juste la soutenance de PE que les voilà en train de monter à Paris pour prendre l’avion le lendemain ! Après 16h d’avion, le projet se concrétise enfin : les voilà à 3h du matin à l’aéroport d’Antananarivo avec la moitié de leurs valises en moins, qui sont restées à l’escale au Kenya (Vive Kenya Airways, The Pride of Africa). Exténués, ils se lancent sans repos dans une descente de deux jours vers Ambalavao en taxi brousse. Au cours de ce trajet, ils découvrent dans leur pleine mesure l’état de la route nationale de Madagascar : 460 kms parcourus avec une moyenne de 20km/h. Avec quelques bosses sur la tête en plus, ils arrivent finalement à leur destination
Commencent alors trois semaines d’échange avec les élèves des Bambins. Par équipe de deux ou trois qui changent tous les deux jours, les voilà missionnés de s’occuper d’une classe de 30 à 50 enfants malgaches ou d’avancer les travaux. Dans les classes, cours, jeux et activités diverses s’enchaînent tandis que les pelles et les truelles s’affairent sur le chantier.
Les groupes de professeurs improvisés rencontrent alors à tour de rôle les CE1-CE2, énergiques mais adorables, les CM1-CM2, attachants, les 6e-5e, hétérogènes, et les 4e-3e, blasés mais sympathiques.
Tous les soirs, les binômes ou trinômes préparent les cours et activités du lendemain : Cours de français, cours de maths, ou encore de géographie et d’anglais, suivi de balle aux prisonniers, time’s up et béret mathématique !
Cependant, les Vazaha- les étrangers – découvrent les difficultés de la profession : comment garder l’attention des élèves ? Il ne suffit pas de préparer les cours et les activités la veille, lis doivent s’adapter à leur public.
Ce sont donc trois semaines d’apprentissage, pour les élèves comme pour les centraliens, mais aussi de création de relations fortes avec les élèves et de moments joyeux partagés.
En contact direct avec les enfants, les Vazaha s’immergent ainsi dans la vie malgache.
Mais cette découverte de la culture malgache ne se limite pas à l’enceinte de l’école. Les mercredis, les Vazaha sont libérés plus tôt le matin pour voir le marché de zébus, accompagnés des lycéens qui sont devenus de fidèles alliés mais surtout des amis.
Ils partent également en excursion entre les semaines de cours : les voilà émerveillés devant les lémuriens du parc d’Ania et la forêt luxuriante de Ranamafana.
Vient finalement le moment tant redouté : le dernier vendredi. Comme d’habitude, la journée commence dans chaque classe par des cours ou des activités intérieures. Vient alors le midi. C’est l’heure des adieux avec Josée, la directrice, et tout le personnel de l’école. Un dernier discours de M. Désiré et les voilà seuls avec Alexandre pour l’après-midi. Car non, contrairement à ce que disaient les professeurs, ils ne partiront pas ce midi ! Ils seront bien présents pour le dernier vendredi après-midi, avec l’organisation d’une kermesse ! Maquillage, bulles, livre d’or, tir à la corde, chamboule-tout, course d’obstacle et danse pour régaler les enfants. Mais quelques heures plus tard, après une dernière danse sur Ciel, c’est finalement l’heure des adieux avec les enfants. Quelques dizaines de câlins et quelques larmes plus tard, les compagnons repartent vers leur logement pour la dernière nuit à Ambalavao.
Je clos cet article sur la gratitude que toute l’équipe de la MISSI et les Bambins d’Ambalavao souhaitent exprimer.
Nous remercions chaleureusement tous les donateurs, internes et externes à Centrale Lyon : résidents d’Ecully, professeurs, élèves, personnel de l’administration, Alumnis, followers de la MISSI Madagascar et tout autre participant de la cagnotte. Vous nous avez permis d’améliorer le confort des élèves des Bambins d’Ambalavao et nous espérons vous transmettre la reconnaissance et les sourires qu’ils nous ont témoignés.
Madagascarement vôtre,
Cette mission solidaire en images…
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