L’actu

Venez nombreux au vide-grenier du 3 septembre 2023

25/07/2023

Quelques nouvelles de l’école…

Les examens du CEPE et du brevet se sont déroulés en fin d’année scolaire : le CEPE le 18 juin et le BEPC du 01 au 04 juillet 2024. Les résultats sont encore attendus.

Comme chaque année, la fête des mères est toujours un grand moment festif et de rassemblement, avec de nombreuses animations (danses /chants /poésies, vente des réalisations faites par les élèves en art plastique) et dégustation de plats divers et variés réalisés au profit de l’école…

Prochainement, les neuf jeunes de Centrale et EM Lyon vont arriver ; cette année ils seront rejoints par quatre scouts de Villeurbanne et par Valentina dans le cadre de ses études. Nous nous réjouissons de cette grande première et nous leur souhaitons à tous un beau et bon séjour avec plein de découvertes et d’enrichissements personnels.

Enfin, Christine, une marraine de longue date et Charlotte sa fille de 14 ans sont allées pour la 1ére fois à Madagascar et vous donnent leurs impressions sur le pays et l’école avec un regard neuf.

 

Notre famille parraine un enfant de l’école des bambins d’Ambalavao depuis 12 ans, Charlotte avait 2 ans, Jules n’était pas né. Evan, notre filleul a marqué leur petite enfance, l’objectif étant de faire découvrir à nos enfants une vie différente de la leur, une vie loin de notre société de consommation française. Les échanges de courriers les ont fait grandir ensemble à des milliers de kilomètres.


Le projet de partir à la découverte de Madagascar s’est concrétisé cette année pour 3 semaines en compagnie de notre super guide Monique, que nous remercions et de Nathalie.


Nos premiers pas sur le sol malgache nous ont laissé sans voix, partagées entre émotions positives et négatives avec :

des paysages époustouflants, des rizières comme dans les documentaires, des villes et des étals de marchés remarquables et colorés, des sourires et de la joie dans les yeux des malgaches… la pauvreté de la population, les enfants qui travaillent la terre ou qui rebouchent les trous d’une route très très dégradée (10h pour 300 km) en quête d’une bouteille d’eau vide, de quelques ariares ou d’un bonbon, des conditions de travail inimaginables (marmites, champs…), les détritus dans les villes et villages, les chiens errants, de nombreuses scènes de vie qui interrogent…

Après avoir été accueillies chaleureusement par Josée et les internes restés le weekend, nous visitons l’école et remarquons rapidement la propreté des lieux, pas un papier à terre, tout est en ordre, contraste important après avoir traversé villes et villages où les ordures ménagères s’amoncellent un peu partout. Pas étonnant, les internes, le personnel des services techniques et les gardiens y travaillent et veillent. Félicitations à tous ! Jour après jour, nous découvrons le fonctionnement de l’école avec ses 900 élèves, ses enseignants, l’infirmière, le personnel administratif et technique, le personnel de cuisine, le personnel de l’internat. Tous nous ont accueillis avec sourire et bienveillance. Nous comprenons vite l’importance du soutien des associations. Fin mai, certaines familles non parrainées n’ont pas encore réussi à payer les frais de scolarité de leur enfant. Un clin d’œil particulier à Mme WANG qui nous a fait découvrir de délicieuses spécialités malgaches, la viande de zébus est très bonne.


Nous rencontrons nos filleuls et avons plaisir à partager des moments avec eux. La maman d’Evan, qui s’exprime très bien en français (ancienne guide) nous montre nos courriers, gardés précieusement et redécouvrons avec émotions les dessins de Jules et Charlotte depuis leur plus jeune âge. Notre 1er filleul, Evan étant parti au lycée, nous parrainons maintenant Antonio. Nous découvrons son logement très précaire, une seule pièce de vie avec un matelas au sol, très sombre, éclairée par une petite ouverture sur l’extérieur et une ampoule branchée à un câble électrique dénudé. Nous nous asseyons sur des bidons en plastique. Les échanges avec sa maman sont très limités, nous ne parlons pas le malgache, elle ne parle pas le français. Maîtresse Odile et Mme Imelda, l’infirmière, nous aident à communiquer. Nous comprenons que le papa part tous les matins à la recherche d’un travail (réparation de vélos) et la maman n’a pas d’argent pour acheter la matière première à cuisiner pour la revendre ensuite, elle ne travaille donc pas. Leur quotidien est de savoir s’ils vont pouvoir se nourrir. Nous pouvons mesurer une différence notable entre la vie d’Antonio et celle d’Evan (d’un point de vue logement et travail). Même si celle d’Evan reste précaire et peut basculer du jour au lendemain, elle est tout de même plus confortable.


Nous mesurons également l’importance de l’école et des associations face à l’accès aux soins médicaux des enfants. Pour des raisons d’ordre économique, géographique, social, culturel, ou religieux, les enfants peuvent être privés de soins médicaux. L’école joue un rôle essentiel d’accompagnement des familles (présence d’une infirmière, permanence d’un médecin, financement de médicaments et examens, prévention et information envers les familles…).


Lors de notre séjour, nous avons tenté de contribuer modestement à la vie de l’école par des interventions dans les classes en co-animation avec les enseignants et/ou l’infirmière tout en leur faisant découvrir le matériel informatique apporté (diffusion de films Disney aux internes, sensibilisation au lavage des dents et des mains, diffusion de contes et dessins animés avec restitution de l’histoire par les élèves, poèmes pour la fête des mères…).

L’enseignement est dispensé en français, on constate une difficulté de compréhension par les plus petits qui s’efface dans les classes de niveaux supérieurs. Nous avons pu échanger avec des enfants qui ont déjà une vision assez réaliste et concrète de la situation de leur pays et rêvent de pouvoir améliorer les conditions de vie. Ils ont bien conscience de l’importance de l’éducation.

Charlotte, en classe de 4ème, a été chaleureusement accueillie dans la classe des 3èmes et a pu suivre quelques cours. Elle estime le niveau scolaire très bon et souhaite à tous les 3èmes pleine réussite pour l’examen de fin d’année.


Après avoir monté un projet avec la classe de 3ème du collège les Louez Dieu dans le Pas de Calais et leur professeur Mme COHET, Charlotte a pu remettre les trousses collectées et les courriers aux élèves de 3ème de l’école des Bambins qui en retour ont écrit des courriers et remercié généreusement le collège.


L’équipe enseignante et l’infirmière sont très intéressées par des outils et du matériel pédagogique et ont été heureux de recevoir les horloges plastifiées fabriquées par les élèves français du collège.


Nous avons également passé du temps avec les internes, un peu de soutien aux devoirs, une sortie au parc Anja, de la confection de bracelets mais surtout des parties de jeu, notamment Loup Garou adapté par Charlotte. Malgré des histoires de vie très compliquées pour certains, les enfants nous transmettent leur joie de vivre.


Nous mesurons concrètement le rôle essentiel de Josée dans la gestion de l’école, avec le souci de venir en aide aux plus défavorisés et dans l’objectif de leur donner la chance d’aller à l’école. Un grand merci à elle pour son accueil et son dévouement.


De notre côté, nous repartons avec le sentiment amer d’être impuissants face à la situation actuelle du pays, difficile de faire plus. Nous devons également être vigilants de ne pas faire à leur place au risque d’une accoutumance..

 

Pour terminer cette lettre d’information , je rappelle notre prochain vide grenier qui a lieu le dimanche 1er septembre 2024, place Victor Baland à Villeurbanne. Nous comptons sur toutes les bonnes volontés pour transformer cette manifestation en réussite.

Très bel été avec toute mon amitié.

Monique Mougenot
Présidente de l’association Les bambins d’Ambalavao.